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Le blog de timosnake

Alien : Isolation

28 Décembre 2015 , Rédigé par timosnake Publié dans #Jeux

Alien : Isolation

Associer la licence Alien à une poignée de films et à Sigourney Weaver serait une erreur, tant cet univers est vaste. Ok, on retient surtout les films où notre chère Ellen Ripley s'évertue tant bien que mal à échapper à ce Xénomorphe meurtrier qui s'est préalablement régalé en croquant tous ses petits camarades (ou en se reproduisant en eux, pas cool). Mais tout de même, c'est une licence qui réunit pas moins de 5 films (2 sont encore en préparation et devraient débarquer en 2017-2018) et plus d'une vingtaine de jeux-vidéo (oui oui, rien que ça !).

Et Sega n'est pas en reste de ce côté là, puisque l'entreprise nippone s'est lancée, en 2014, dans l'aventure Alien en éditant le jeu Alien : Isolation, produit par The Creative Assembly. Leur objectif a été de créer un jeu le plus fidèle possible à l'esprit du tout premier film, en reprenant les codes du film (un seul et unique xénomorphe, une ambiance stressante...) ainsi qu'en reproduisant un environnement à l'échelle des décors du film. En d'autres termes, ils voulaient coller au plus près de ce que le spectateur pouvait ressentir en visionnant le film de Ridley Scott.

En est né un jeu de survival horror où le joueur, confronté à un xénomorphe invincible, devra faire preuve d'ingéniosité et de discrétion pour s'en sortir indemne. Loin, donc, d'un jeu d'action où la violence pure et dure suffirait à sauver votre peau : il va falloir la jouer subtile !

Raté pour l'infiltration, et ça ne pardonne pas !

Le synopsis :

Plusieurs années après les évènements contés dans les films, la "fille" de Sigourney Weaver, Samantha Ripley (incarnée par l'actrice Kezia Burrows), s'accroche ardemment à l'espoir de retrouver un jour sa mère ou, à défaut, de découvrir ce qui lui est arrivé. C'est dans cet objectif que la jolie miss Ripley 2.0 s'est arrangée pour dégotter des postes de mécanicienne dans la zone spatiale proche de la dernière position connue du Nostromo, le remorqueur spatial sur lequel Ellen Ripley était lieutenant.

Une obstination qui finira par être payante, car la boîte noire du Nostromo a été découverte et confiée à un port spatial de la Seegson Corporation, le Sebastopol, une véritable ville orbitale en cours de démantèlement. Pour s'y rendre, Ripley se voit offrir une place sur un vaisseau de transport convoyant, entre autres, une employée de la Wayland-Yutani chargée de récupérer la boîte noire et d'en percer tous les secrets. Un voyage aux confins de l'univers qui rapprochera Samantha Ripley de la vérité sur la disparition de sa mère, ainsi que d'un danger qui a rejoint Sebastopol en même temps que la boîte noire...

Le port spatial Sebastopol, théâtre du jeu

Le port spatial Sebastopol, théâtre du jeu

Mon avis :

Il n'est pas forcément évident de mixer une vieille chanson, à plus forte raison quand elle a déjà été mixée à toutes les sauces. Alors créer un énième survival horror sur une oeuvre déjà exploitée jusqu'au sang, à grand renfort de films parfois à peine potables et de jeux-vidéo qui sont tombés dans l'oubli aussi vite qu'ils sont apparus, ce n'était pas un projet gagné d'avance. 

Et pourtant, même si le jeu n'est pas le meilleur du genre, il faut reconnaître qu'il parvient à faire coexister un sentiment d'angoisse diffus et une vraie notion de survie. Alors oui, on notera quelques grosses lacunes dans ce jeu, coincées entre défauts et incohérences. Pour les défauts, on notera par exemple l'absence de sensation de mouvement lorsque vous êtes dans le vaisseau au début du jeu, les bras trop longs, trop filiformes de notre héroïne, ou encore la capacité des adversaires qui vout ont repéré à connaître vos mouvements alors que vous vous déplacez à couvert. Pour les incohérences, on notera surtout qu'au début du jeu vous ne vous procurerez pas d'arme tant que le script ne l'aura pas décidé, alors que pourtant vous parviendrez peut-être à neutraliser des ennemis armés, sur lesquels vous pourrez notamment récupérer des munitions... 

Mais une fois passé le sentiment de frustration, le plaisir de jeu est indéniable. Entre pilleurs paranoïaques, androïdes buggés et xénomorphe en chasse, les dangers ne manquent pas et, il faut le reconnaître, le jeu y gagne en diversité et en inertie. Les décors sont au pire jolis, au mieux somptueux lorsqu'une baie vitrée vous offre une vue imprenable sur l'espace.

Votre théâtre de jeu est une station spatiale témoin de crises successives, d'abord lorsque les habitants se sont sentis abandonnés à l'annonce du démantèlement de leur station et de la réduction d'effectif, puis lorsque leur isolement les a conduits à se mutiner et s'affronter les uns les autres jusqu'au moment où, finalement, ils se sont retrouvés à faire de la résistance contre un ennemi bien plus terrible qu'eux.

A cet historique déjà lourd s'ajoute les cruels sons qui contribueront, une fois mélangés à l'histoire des lieux et à leur aspect confiné, à diffuser une sensation de malaise et de tension qui vous tiendra en halaine. Entre les bruits de mouvement dans la ventilation, les bruits non identifiés venant d'on ne sait où et les brefs affollements du détecteur de mouvements, un rien pourra vous faire sursauter tandis que le vrai danger, lui, vous tombera dessus à l'endroit où vous vous y attendrez le moins. Rien à voir pourtant avec l'ambiance glauque des The evil within et autres survival horrors classiques : vous vous sentirez bel et bien comme devant un bon vieux Alien made in Ridley Scott.

Et puisque le survival horror n'est rien sans la survie, ici toute la difficulté sera de vous préserver des multiples dangers du Sebastopol en recourant à différents moyens. Mais pour l'essentiel, votre meilleur gage de survie sera la discrétion, ce qui vous promet de stressantes séances de cache-cache avec le Xénomorphe. 

Dans ce cache-cache spatial, une erreur et c'est la mort

Dans ce cache-cache spatial, une erreur et c'est la mort

Rassurez-vous, vous avez quelques aides à votre disposition. Outre la possibilité de vous cacher dans une armoire ou sous un bureau, l'environnement, bien que linéaire et confiné, présente une multiplicité de chemins. Couloirs, zones obscures ou à couvert, conduits de ventilation ou passage sous le plancher, vous aurez généralement plusieurs options pour vous faufiler à l'insu de l'ennemi, disparaître ou tout simplement contourner une menace. Bien pratique quand vous jouez au chat et à la souris avec l'alien, lequel vous repère au son, à la chaleur et à l'odeur et est même capable de venir vous déloger de votre planque.

Autant dire que vous jouerez à armes égales avec lui et qu'il vous faudra faire preuve d'instinct et de beaucoup de sang-froid pour survivre à l'aventure. 

Et si vos actions in game ne suffisent pas à provoquer votre mort, même votre Kinect (si vous en avez une) pourra jouer contre vous ! Si vous faites du bruit ou si votre environnement est bruyant, ça aidera le Xénomorphe à vous détecter. Gare aux vibrations de votre téléphone ! La contrepartie (il en faut bien une, sinon vous désactiveriez cette option !), c'est que vos mouvements de tête fera jeter à Samantha Ripley des coups d'oeil derrière les obstacles. Une fonctionnalité peu commune qui rajoute de l'interactivité entre le jeu et votre environnement réel ou vos mouvements. Peut-être pas hyper abouti, mais une belle idée !

Alien : Isolation est donc un jeu appréciable, à condition de ne pas courir après les jeux violents et brutaux ou les survival horrors hardcores. Du point de vue de l'histoire, il sera aisément accessible aux néophytes, même si les fans de la saga cinématographique, ou tout du moins ceux qui auront déjà vu au moins un film, y trouveront un plus grand intérêt.

Editeur : Sega

Genre : Survival horror

Date de sortie : 7 octobre 2014

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L
Je suis fan de vos écrits...vous semblez être une belle personne (ps : je me trompe rarement)
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T
Merci, vous allez me faire rougir ! :)